Julien Buchy

Lassé des impasses du monde contemporain, un groupe de gens ordinaires décide de partir en quête d’un sommet inconnu qui serait le point de connexion entre le monde des vivants et l’au-delà. Le Mont Analogue, roman d’aventures alpines inachevé de René Daumal, est la porte d’entrée de la nouvelle création des Dramaticules.

Les Dramaticules proposent une féerie pour adultes et enfants, placée sous le signe des arts forains ; une fabrique théâtrale, un lieu de tous les possibles pour donner simultanément vie aux souvenirs, aux fantasmes, aux mythes et aux rêves.

Il y a dans la jeunesse d’aujourd’hui, comme chez Hamlet , la nostalgie d’une époque non vécue. Comment agir ? Entre Shakespeare et écriture collective, répertoire et création, les Dramaticules questionnent notre héritage, le poids écrasant de la tradition et le cynisme de notre époque.

Narrateur dans la narration, histoires dans l’histoire, théâtre dans le théâtre : Don Quichotte est multiple. C’est une satire, un prêche, un hommage, une confession, un divertissement. En sondant la créativité, la liberté et la subversion qui inondent le roman, les Dramaticules nous font découvrir un authentique témoignage sur notre époque.

Non linéaire et affranchi de toute révérence, L’Ubu roi des Dramaticules est un appel à la liberté créatrice, un éclat de rire rageur face aux abus de pouvoir. Et c’est aussi l’histoire d’une troupe jouant Ubu roi et se déchirant en jouant Ubu roi.

À travers la société du spectacle, Affreux, bêtes et pédants dénonce quelques-unes des plus pitoyables postures et impostures de la société des hommes – une galerie de monstres en somme. Les idées reçues, les lieux communs et la bêtise sont les matériaux de cette fresque acide et impartiale.

Séduction, manipulation, composition, imprécation, Richard fait de son ascension puis de sa chute, un spectacle très divertissant ; une démonstration implacable, sarcastique et rageuse, de la médiocrité du monde.

Salomé est une déclaration d’amour à la langue française, un météore dans l’œuvre d’Oscar Wilde. Dans ce poème lunaire empreint d’exotisme et de sonorités étranges, les Dramaticules font chanter aux personnages toute la gamme des sentiments.

En trois épisodes, Plus belle la vie d’une compagnie est un feuilleton incisif et drôle sur la vie d’une compagnie de théâtre. Personne n’est épargné : artistes, professionnels du spectacle et spectateurs. Un triptyque décalé qui raconte sans fard ni compromis l’envers passionnant du décor.

Ce spectacle est la première incursion des Dramaticules dans Les Aventures de Pinocchio de Carlo Collodi. Ces aventures se poursuivent en 2015 par la création de la lecture-spectacle Pinocchio puis par la création de la grande forme de plateau Pinocchio, en 2020.

Ces sketchs de Roland Dubillard, extraits des Diablogues, mettent en situation deux protagonistes (A et B, pour faire très simple) qui, à travers des jeux de langage d’une qualité rythmique époustouflante, nous font partager leur bêtise, leur méchanceté, mais aussi leur magnifique émerveillement d’être des animaux parlants.

Les Dramaticules s’amusent à brouiller la frontière entre fiction et réalité. Un metteur en scène et deux comédiens se présentent au public et proposent de réfléchir à la manière dont on peut interpréter Les Fables de La Fontaine aujourd’hui. Le public sera invité à porter un regard critique sur différentes propositions de jeu.

Les personnages sont les cadres d’une institution bureaucratique non définie. Des patients, que l’on ne voit jamais, sont nommés par des numéros matricules. Les Dramaticules rendent compte du sadisme jovial et de l’atmosphère explosive de cette « serre », où le comique va de pair avec la cruauté.

Harold Pinter a écrit une vingtaine de sketchs et autres saynètes radiophoniques qui sont parfois les ébauches de certaines de ses pièces. Par le biais d’un exercice de style participatif, les Dramaticules explorent les enjeux, l’humour, la cruauté, la théâtralité et le langage d’Harold Pinter.

Dans un déferlement verbal tragi-ubuesque, Ionesco interroge la vanité, le destin et la mort. Divertissement pour les uns, cauchemar pour les autres ; du théâtre de boulevard à la tragédie en passant par le conte de fée. L’occasion d’une réflexion sur la mécanique du pouvoir…