Hot House
« La bête arrache le fouet au maître et se fouette elle-même pour devenir maître. » Franz Kafka
Le théâtre d’Harold Pinter ne manque pas de similitudes avec celui de Beckett et de Ionesco : le même refus de toute compromission, le même mépris de la leçon idéologique, la même conception musicale des dialogues et monologues, la même brutalité des structures et le même goût de l’équivoque, cet humour étrange qui ose prendre le risque du tragique.
Pièce de jeunesse au destin étrange écrite en 1959 que Pinter a « mise de côté » jusqu’à en oublier l’existence pour la redécouvrir en 1980 et la monter avec enthousiasme, Hot House est sans conteste la pièce la plus violemment satirique de son oeuvre. Les personnages sont les cadres d’une institution bureaucratique non définie. Des patients, que l’on ne voit jamais, sont nommés par des numéros matricules. S’agit-il d’une maison de repos, d’un hôpital, d’un camp de concentration ?
Satire féroce sur le pouvoir et l’ambition, à la fois comique et terrifiante, Hot House est l’oeuvre d’un jeune auteur. Elle appartient à ce qu’on appelle alors le « théâtre de la menace ». Harold Pinter y explore, avec un humour kafkaïen, le danger permanent inhérent au langage (malentendus, sous-entendus, pas entendus du tout) et les comportements qui en résultent (paranoïa, sado-masochisme, schizophrénie…). Les Dramaticules rendent compte du sadisme jovial et de l’atmosphère explosive de cette « serre », où le comique va de pair avec la cruauté.
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Création 2007
Forme Grande forme
En tournée 2007 à 2010
Durée 1h45
Rep. tous publics À partir de 12 ans
Équipe
Julien Buchy dans le rôle de Roote
Anthony Courret dans les rôles de Tubb et Lobb
Noémie Guedj dans le rôle de Miss Cutts
Jérémie Le Louët dans le rôle de Lush
David Maison dans le rôle de Lamb
Laurent Papot dans le rôle de Gibbs
Mise en scène Jérémie Le Louët
Scénographie Virginie Destiné
Costumes Christophe Barthès de Ruyter
Lumière Jean-Luc Chanonat
Régie Thomas Chrétien ou Xavier Hulot
Production
Production Les Dramaticules
Coproduction Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France), Le Théâtre de Cachan–Jacques Carat (94), Le Théâtre de Rungis (94), Les Théâtres Charenton-le-Pont/Saint-Maurice (94)
Avec l’aide à la création de La DRAC Île-de-France, du Conseil général du Val de Marne, de l’Adami et de la Communauté d’agglomération du Val de Bièvre
Extraits de presse
« Il suffit de très peu de temps pour se savoir face à un travail rythmique de haute envergure – travail qui n’a rien à voir avec une pure prouesse formelle, et tout à voir avec la compréhension d’un texte, et l’intelligence de sa portée sur scène. »
Eve Beauvallet – Mouvement – Juillet 2018
« Une mise en scène très maîtrisée qui distille tout le malaise de cette satire du pouvoir, entre comique et cruauté. »
Gwenola David – La Terrasse – Juillet 2008
« Une direction d’acteurs très serrée, une mise en scène extrêmement dessinée, Jérémie Le Louët confirme un talent, ô combien, déjà remarqué dans son Macbett de Ionesco, aucun doute sur le sujet. »
Le Dauphiné libéré – Sophie Bauret – Juillet 2008
« S’il y a une compagnie dont on doit retenir le nom, c’est bien celle des Dramaticules. C’est à la fois drôle, grinçant, décalé, cynique et effrayant. Que dire de plus lorsque tout frôle la perfection ? »
Audrey Moullintraffort – La Provence – Juillet 2018